vendredi 4 mai 2007

Le rêve de Fanny


Je me promenais seule dans un jardin si beau, si lumineux que mon corps semblait voler sur lui même de joie. Malgré la nuit je voyais, malgré le vent j´étais excitée comme un oiseaux qui ose pour la première fois. Devant l´abîme. Les yeux fixés sur l´au delà pourpre du crépuscule magique: ciel ou mort, je pensais, mort ou ciel. Mais ici je ne resterai pas. Une rivière de lait assouvissait la soif d´un mamifère tendre et amical. Je flottais en caressant la pelouse avec mes orteils. Tout autour de moi, moi autour de tout, la flutte et la voix lointaine, féminine voix lointaine, et les vibrations d´une corde émouvante..

Le charme s´est evanoui quand, devant mes yeux, la douce bête est devenue lentement, mais grottesquement, mon ami squonk et le souffle de soirée printanière, un vent gelé qui parcourait les sombres couloirs du labyrinthe de temps en temps: “La Pierre est du feu congelé” m´a chouchouté une voix. J´étais reveillée, à nouveau.

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